3 janvier 2007
Le rat qui quitte le navire
Une fois qu’il est admis qu’il a mal, qu’il a des douleurs fortes, continuelles, qu’il est à la limite de ce qu’un être humain peut endurer, une fois que c’est reconnu, et sans rien diminuer, sans rien lui enlever, puis-je attirer l’attention sur moi, le mien de malheur?
Je regarde devant moi et je ne vois qu’une longue suite d’années remplies d'obligations et vides de solitude. Qu’est-ce qu’il me reste?
Une famille au bord de l’éclatement, des enfants perturbés, dérangés, qui ne vivent pas une enfance normale.
Qui sauver? Mon mari ou mes enfants?
Et moi dans tout ça?
Est-ce si écoeurant d’aspirer à une vie normale, de famille, de couple?
Je me verrais ailleurs.
Pourtant je me sens comme un rat qui quitte le navire.
Lâche.
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A